Capdenac-Gare est une ville nouvelle née au milieu du XIXe siècle (1858). Son origine est liée à l’implantation dans la plaine du Tinsou d’un important nœud ferroviaire, plaque tournante de tout le sud du Massif-Central et qui s’est développé de manière spectaculaire dans les décennies suivantes.

Sommaire

Mémoires de Capdenac

Le couvent de Massip : lieu de résistance et de mémoire

Depuis début 2021, la Ville de Capdenac, a engagé un travail de mémoire autour de la Chapelle de Massip et de l’héroïsme de Denise Bergon et Marguerite Roques. Ces deux religieuses du couvent de Massip ont décidé au début de la seconde guerre mondiale de répondre à l’appel de Monseigneur Saliège de Toulouse et de sauver des enfants juifs.
En reconnaissance de leur courage, les sœurs qui ont caché et sauvé plus de 80 enfants juifs durant la guerre ont été reconnues « Juste parmi les nations ».

Un peu d'histoire

Avant la naissance de Capdenac, des communes ou hameaux, épars et plus anciens, existaient déjà depuis plusieurs siècles, dont Saint-Julien et Livinhac-le-Bas. En effet, notre plaine argilo-sablonneuse est un lieu propice pour les cultures, et les bâtiments témoignent du savoir-faire des hommes et de l’emploi de matières premières d’origine locale, comme le grès.

Durant la Seconde Guerre mondiale, des faits d'armes ont été perpétrés par des résistants locaux. Nous en relaterons certains d'entre eux.

− En mars 1944, une quinzaine d'hommes du Groupe Francs de Capdenac ont saboté trente-cinq locomotives du dépôt SNCF de Capdenac-Gare, avec de l'acide sulfurique. Les locomotives seront immobilisées plusieurs jours.

− Le 23 juin 1944, un groupe de jeunes maquisards des commandos Hubert fut encerclé au lieu-dit Lavayssière (commune de Figeac, Lot) par des troupes allemandes après avoir saboté les aiguillages de la bifurcation de Capdenac-Gare entre les lignes de chemin de fer. Ils furent interceptés par un détachement allemand. Vingt-et-un maquisards furent tués à Lavayssière ou faits prisonniers. Sept résistants seront assassinés derrière la gare, à l'emplacement dit "Le Crassier".

Un long travail sur l'histoire et la mémoire de la chapelle de Massip a été engagé par le Conseil Municipal afin de transmettre et valoriser cet héritage historique.

Différentes initiatives ponctuent ce projet sur la mémoire :

  • Annie Beck : itinéraire d’une survivante de la Shoah

Un destin lié à la ville de Capdenac-Gare : la vie chamboulée de la jeune Annie Beck au début de la Seconde Guerre Mondiale.

Originaire de Nancy, sa famille se réfugie à Bordeaux au début de la Seconde Guerre Mondiale mais en juin 1941, avec ses parents et ses deux sœurs, elle sera arrêtée et emmenée dans un camp de transit près de Tours, dont elle réussit à s'échapper en juillet 1942. Avec l'aide du maquis, elle rejoint sa tante à Toulouse, en zone libre. Recherchée par la milice, Annie sera prise en charge par la religieuse Denise Bergon avec la complicité de Sœur Marguerite Roques. Elle sera cachée au couvent de Notre-Dame-de-Massip.

À la libération, Annie retrouvera sa tante à Toulouse. Malheureusement, elle ne reverra jamais ses parents, ni sa sœur Ida, dont elle apprendra par la suite qu'ils ont péri dans les camps.

Le 7 avril 2022, Annie Beck racontait, à Capdenac, son parcours d'enfant juive pendant la Seconde Guerre Mondiale lors d'une conférence poignante et pleine d'émotions :

Devant une salle atmosphère comble, Annie Beck témoigne notamment de son parcours d’enfant cachée à Notre-Dame-de-Massip. Elle rend hommage aux deux religieuses, Sœur Denise Bergon et Sœur Marguerite Roques, qui ont veillé sur plus de 80 enfants juifs. Ainsi, ils ont échappé à la déportation et à la mort. Les deux religieuses ont été reconnues « Justes parmi les nations ».

Cette conférence est née d’un partenariat entre le Mémorial de la Shoah et la Ville de Capdenac-Gare. Elle est disponible en intégralité sur la chaine YouTube de la commune, ou en cliquant sur l'image ci-contre.

  • Journées Européennes du Patrimoine

Lors des Journées Européennes du Patrimoine 2022, la chapelle de Massip accueillait une exposition temporaire « Les Justes de France ».

Des visites de la Chapelle sont régulièrement organisées, notamment à l'attention du public scolaire.

  • Rencontre avec Patrice Guillain

Le 24 mars 2023 : rencontre avec Patrice Guillain, cinéaste engagé « Sur les chemins de la Mémoire ».
Une projection de ses trois courts métrages, pour rendre hommage aux Résistants qui se sont battus pour la liberté, a été présentée aux collégiens et un travail de collecte a été engagé.

 

  • « Isidore & Simone, Juifs en résistance » : roman graphique de Simon Louvet, petit-fils d'une enfant cachée au couvent de Massip

Simon Louvet, journaliste, historien mais surtout auteur raconte dans son roman graphique « Isidore & Simone, Juifs en résistance », l'histoire de sa famille juive, notamment pendant la seconde guerre mondiale.

Élaboré avec le soutien de la Ville de Capdenac-Gare et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, cet ouvrage raconte l’histoire de sa famille à travers ses arrière-grands-parents maternels français, juifs et résistants, Isidore et Simone qui ont caché leurs deux filles au couvent de Massip, durant la Seconde Guerre mondiale. Ces filles qui deviendront les grand-mère et grand-tante de l'auteur du roman et témoins privilégiés de cette histoire.

Ainsi, Simon a retracé les itinéraires de ses ancêtres à travers deux ans de recherches, afin d’aboutir à la parution de ce roman graphique qui repose uniquement sur des faits historiques.

Illustré par le dessinateur Remedium, « Isidore & Simone, Juifs en résistance » est paru le mardi 10 octobre 2023 aux éditions Ouest France et est disponible à l'achat dans vos librairies locales ou sur internet.

Simon Louvet, sur les traces de son histoire familiale, en visite à la chapelle de Massip découvre la trappe permettant aux enfants juifs (dont sa grand-mère et grand-tante) de se cacher pour échapper aux arrestations pendant la seconde guerre mondiale

Simon Louvet, sur les traces de son histoire familiale, en visite à la chapelle de Massip découvre la trappe permettant aux enfants juifs (dont sa grand-mère et grand-tante) de se cacher pour échapper aux arrestations pendant la seconde guerre mondiale

Stéphane Bérard, Maire, Simon Louvet, Julie Fau, conseillère déléguée à la mémoire et au patrimoine et Bertrand Cavalerie, Premier Adjoint

Stéphane Bérard, Maire, Simon Louvet, Julie Fau, conseillère déléguée à la mémoire et au patrimoine et Bertrand Cavalerie, Premier Adjoint

Simon Louvet présentant aux Capdenacois son futur roman graphique lors d'une conférence à la médiathèque de Capdenac, animée par Noémie Leroy - médiatrice au mémorial de la Shoah, le 25 juillet 2023

Simon Louvet présentant aux Capdenacois son futur roman graphique lors d'une conférence à la médiathèque de Capdenac, animée par Noémie Leroy - médiatrice au mémorial de la Shoah, le 25 juillet 2023

  • Concours National de la Résistance et de la Déportation

    Le lancement du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2023-2024 a eu lieu le 22 novembre 2023 dans l'ancien couvent de Massip. En effet, dans ce lieu de mémoire, 83 enfants juifs ont été cachés et sauvés des rafles allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, grâce à l'action de deux religieuses, Denise Bergon et Marguerite Roques, nommées Juste parmi les Nations en 1980. Histoire directement en lien avec le thème du Concours National.

Ouvrages sur Capdenac

De Saint Julien d'Empare à Capdenac 1850 - 1950

Présentation De Saint Julien D'Empare à Capdenac 1850 / 1950. Album souvenir / cartes postales réunies et présentées par l'Office de tourisme de Capdenac, en 1987.

Capdenac-Gare voit le jour grâce à l'implantation de sa gare. En effet, à la tête de la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans, le demi-frère de l'empereur Napoléon III, Charles de Morny, décide du tracé de la voie ferrée et du choix du hameau de "Tinsou" pour l'emplacement de la future gare. Le 31 aout 1858, la première ligne est inaugurée : elle relie Montauban au Lot. En 1859 la compagnie d'Orléans authentifie la dénomination de Capdenac-Gare. 

Pour loger les employés et les ouvriers qui travaillent pour la gare, la compagnie fait construire une série de bâtiments du nom de "casernes" sur la future rue de la République. Dès les deux premières années de son existence, Capdenac va se développer très vite au point que la prédominance de Saint-Julien d'Empare, chef lieu de commune, va être progressivement contestée par la toute jeune communauté cheminote. De plus, conjointement à l'expansion démographique, se développe une implantation économique qui va progresser rapidement. Ainsi, le 16 mai 1891, Capdenac-Gare est érigé en commune et supplante Saint-Julien d'Empare.

Auteur(s) : Massol / Garcia
Editeur : Imp Grapho 12
Langue : Français
Publication : 1987

La Naissance De Capdenac

Les Cahiers Rouergats N° 8, La Naissance de Capdenac

Revue Les cahiers rouergats

La vie du rail

CAPDENAC - une ville - une gare

Voir la brochure

Al canton Capdenac

On trouvera dans cet ouvrage, réalisé par les habitants du canton de Capdenac, Christian-Pierre Bedel et l’équipe Al canton, avec l’aide de partenaires associatifs ou institutionnels locaux et départementaux, divers aspects historiques et ethnographiques pour les communes de Les Albres, Asprières, Balaguier d'Olt, Bouillac, Capdenac-Gare, Causse-et-Diège, Foissac, Naussac, Salles-Courbatiès et Sonnac.
Les notices communales, publiées par Jean Delmas dans Vivre en Rouergue et actualisées par l’auteur, sont reprises en guise d’introduction générale. Cette approche du país est complétée par l’étude des noms de lieux réalisée par Maurice Bony, du Grelh roergàs.
L’évocation historique proprement dite débute avec la période aquitaine, lorsque se mêlent les composantes ethniques de l’identité occitane.
Les textes anciens analysés par Jean Delmas, directeur des Archives départementales de l’Aveyron, sont présentés dans leur version occitane d’origine afin que les Rouergats puissent redécouvrir la réalité historique de leur langue. Ils nous montrent l’enracinement de ceux qui vivent encore al país.
Diverses enquêtes réalisées ou publiées en français par les institutions rouergates ou aveyronnaises sont également présentées afin que chacun puisse retrouver dans le document presque brut l’ambiance d’une époque, l’originalité du pays. Il s’agit de l’Enquête sur les commodités du Rouergue en 1552, par Jacques Bousquet ; de l’État du diocèse de Rodez en 1771, par Louis Lempereur ; du Journal des voyages en Haute-Guienne de Jean-François Henry de Richeprey (1780), annoté par H. Guilhamon ; d’extraits des Bénéfices du diocèse de Rodez avant la Révolution de 1789, par le chanoine J. Touzery ; de la Description du Département de l’Aveiron (1802), d’Amans-Alexis Monteil ou encore du Dictionnaire des lieux habités du Département de l’Aveyron en 1868, de J.-L. Dardé…
Pierre Lançon, de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, nous propose des visites pastorales de 1737 et 1739.
Divers aspects de la mémoire occitane vivante sont présentés au travers de thèmes ethnographiques, tels que lo vilatge, la bòria, l’ostal et l’ostalada.
Les travaux et publications de Georges Bories, Gilles Delbos, Pierre Marlhiac, Joël Muratet, de l’Office du tourisme de Capdenac ou de L'illustration économique et financière (1922)…  viennent étoffer les documents et les témoignages collectés.
Cet ouvrage est abondamment illustré grâce aux prêts des habitants et aux documents fournis par les Archives départementales de l'Aveyron, Jean Dhombres et la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron. Les anciens ont réalisé le lexique de l'occitan local dont divers extraits sont cités en marge tout comme sont publiés les résultats des enquêtes scolaires proposées par Christian Bouygues, du Centre culturel occitan du Rouergue.

Isidore et Simone, Juifs en résistance

Personne ne naît résistant. On le devient par conviction ou nécessité.

Isidore et Simone voulaient être des Français comme les autres. Mais pour survivre, ils ont dû entrer en Résistance. Parce que leurs parents étaient pris dans les filets de la déportation. Pour sauver leurs deux filles. Isidore et Simone n'ont rien écrit de cette aventure, de leur histoire.

Leur histoire est familiale. Elle est aussi française. Et surtout universelle.

Simon Louvet est l'arrière petit-fils d'Isidore et Simone. Il s'est emparé de l'histoire hors-normes de ses ancêtres pour mener cette enquête historique dans les archives.
Remedium a co-construit cet ouvrage, en apportant son expérience et la finesse de son dessin pour mettre en valeur l'humanité de cette épopée.

Nos enfants de la guerre

Le silence de Denise Bergon me taraudait. Pourquoi n'accepter qu'en toute discrétion l'hommage de ces soixante-dix enfants juifs qu'elle avait cachés dans son minuscule couvent de Massip, en Aveyron, pendant les années noires de l'Occupation ?

Je crois comprendre aujourd'hui... Vous aviez raison de demeurer dans l'ombre, car cela se passe de tout discours. Vous n'aviez pas de cause à défendre, car ce qui vous a fait agir, ce qui vous fait vivre encore, c'est tout simplement le sens de l'humanité. Peut-être existe-t-il aussi un amour sans condition et une vérité trop humble pour se dire.

Oui, j'ai compris cela, et cette autre vérité : ma mère était réfugiée dans vos murs, et le catholique que je suis vous doit la vie, la vie juive qui se taisait en lui sous le poids des morts.

Alors vous avez accepté de me parler, plus qu'à votre confesseur dites-vous en riant... Le couvent a fermé, l'école a été vendue, mais votre histoire et l'histoire des enfants se tissent à nouveau en leur mille et un éclats joyeux ou tragiques.

La plus résistante de toutes

« La jeune fille naïve et téméraire qui, à l’été 1944, était emmenée, menottes aux poignets, au siège de la Gestapo, était celle qui, bien plus tard, deviendrait ma mère. Pourquoi ce choix ? Pourquoi, si jeune, avait-elle décidé de s’engager plutôt que d’accepter la fatalité de l’Histoire ? Comment avait-elle fait face à la Gestapo ? Qu’avait-elle tu ? Je me suis mise dans ses pas pour reconstituer le récit de ces années de l’ombre, quand elle fut héroïque et qu’elle ne le sut pas.

Cette l’histoire est aussi celle d’un amour. Au cœur de la France occupée, Ginette et Jean, le jeune juif flamboyant pour qui elle affronta tant de dangers, se promettaient de raconter un jour leurs aventures, la fureur de la guerre et de la haine, et leur passion immodérée de la liberté. Ce livre qu’ils n’ont pas écrit, c’est à moi qu’il revient aujourd’hui d’en remplir les pages. »

Mêlant l’intrigue romanesque et son propre cheminement sur les traces de sa mère, Nicole Bacharan raconte le destin bouleversant d’une jeune femme amoureuse qui, à dix-huit ans, s’engage dans l’un des plus grands réseaux de la Résistance et combat pour la liberté.

 

Aveyron-Drancy-Auschwitz (1940-1944) : récits individuels par communes des 391 Juifs déportés ayant vécu en Aveyron

Récits illustrés de photos et archives

Un travail de recherche et d'archives pour mettre en lumière l'histoire des Juifs déportés en Aveyron et ainsi leur rendre hommage. L'auteur, avec les documents et les témoignages qu'il a récoltés, retrace le parcours de 391 personnes victimes des rafles, présenté par commune d'arrestation, montrant de fait que le département enclavé n'a pas été épargné par la Shoah.

Les Justes en Occitanie

En France, et plus singulièrement en Occitanie, Maurice Lugassy, coordinateur régional de la Shoah, consacre un livre à ces hommes et femmes, connus ou anonymes qui ont choisi de défier les lois antisémites du régime de Vichy : Les Justes en Occitanie. Cette page de lumière dans la nuit de la Shoah (éditions Privat).

 
Terre de refuge pour les populations persécutées, notre région est aussi celle qui voit s’ériger au cours des années 1930 et 1940 une trentaine de camps réservés aux prisonniers politiques et aux étrangers.

« Parmi ces camps, Rivesaltes et Gurs occupent une place particulière. L’historien Serge Klarsfeld n’hésite pas à qualifier le premier de « Drancy de la zone libre » puisqu’il enverra plus 1 700 Juifs à Drancy, l’antichambre d’Auschwitz. Le second en enverra plus de 4 000 ! » rappelle l’auteur.

 

Les Églises et la Shoah

Comment le régime nazi a-t-il pu mettre en œuvre l’assassinat des Juifs au cœur de l’Europe chrétienne, sous les yeux des clergés et des fidèles ? Entre préjugés, diplomatie, entraide et résistance, pourquoi des hommes et femmes d’Église ont-ils protesté, agi, quand d’autres sont restés silencieux ? Depuis quatre-vingts ans ces questions continuent d’interroger la conscience européenne.

Au-delà des polémiques, les découvertes récentes liées à l’ouverture des archives du Vatican et à une historiographie renouvelée offrent l’occasion d’établir quelles ont été les positions des Églises chrétiennes, catholique, protestante et orthodoxe, face à la Shoah en les restituant dans un contexte plus long, de la tradition d’antijudaïsme chrétien à la mémoire récente.

René RIGAL - Petites Histoires & Anecdotes

Né en 1928, René RIGAL a débuté sa carrière de sculpteur dans les années 1980 au moment de sa retraite. Il a réalisé de nombreuses statues à partir de branches de bois en se laissant guider par les volumes, les contours des nœuds et la sinuosité du bois. Ce grand humaniste aimait profondément la nature, elle a largement inspiré ses œuvres qui évoquent "ce monde" qui s’éveille lors de ses promenades en forêts ou en bord de rivière. Il a sculpté jusqu’à sa mort en 2008. Ses œuvres ont été largement exposées en Aveyron notamment à La Menuiserie, Galerie d’Art de Rodez et dans le Lot, mais aussi à Limoges, Nice et Fréjus.

Édition La Menuiserie par Micheline RIGAL

Lost on the Lot

Derrière Le Hublot est une structure culturelle installée à Capdenac-Gare dans l'Aveyron et dirigée par Fred Sancère. Il a eu l'idée de proposer à Guerse et Pichelin une résidence d'artiste autour du Lot, rivière qui partage la commune de Capdenac en deux. Les deux auteurs ont pris leur temps. Entre 2011 et 2015, ils sont venus y travailler à de nombreuses reprises. Ils sont allés à la rencontre des gens pour les interroger sur leur rapport à la rivière. Ils ont sillonné la ville et la campagne, observant les paysages et leurs activités. D'une rive à l'autre, ils se sont égarés, se laissant la liberté d'explorer les lieux au hasard. Au cours de ces cinq années de présence sur le territoire, ils ont réalisés des expositions, une installation dans une usine, des performances et une série de portraits de gens de Capdenac. Cette série intitulée Gens de culture a été partiellement publiée dans les plaquettes de Derrière Le Hublot. De toute cette masse de documents accumulés est sorti un livre : Lost on the Lot qui raconte leur errance et leur questionnement.

Résonances

la photographe Frédérique Bretin a photographié un grand territoire marécageux, près des camps de concentration nazis d'Auschwitz-Birkenau, où des détenus creusaient des fossés de drainage pour assainir les marais, avant d'en fertiliser les terres avec des cendres humaines. Souvenirs d'une mémoire pétrifiée, dont le silence renvoie inlassablement vers des souvenirs inclassables, mais qui doivent servir pour tenter de décrypter le présent.

Frédérique Bretin avait choisi de photographier des lieux associés à des actes de résistance, aujourd’hui dépourvus de signes visibles des évènements passés. Alors animée par la question de l’absence de traces dans les sites marqués par l’Histoire, l’artiste a prolongé ce travail et réalisé deux nouvelles séries : Je suis morte à Auschwitz et personne ne le voit et Couvent de Massip.
La première a été conçue aux abords du camp de Birkenau, lors d’un voyage personnel en Pologne en 2014 ; la deuxième a vu le jour à l’occasion d’une résidence à Capdenac, en 2015, où l’artiste a mené un travail sur l’engagement de deux religieuses ayant caché dans le couvent de Massip 83 juifs, dont une majorité d’enfants, entre 1942 et 1944.

Suzanne Marchesi déportée à Ravensbrück

Mémoire de la Seconde Guerre Mondiale, témoignages d'aveyronnais.

Suzanne Marchesi, née Bouffard, est née le 29 avril 1923 à Thouars dans les Deux-Sèvres. Elle est arrêtée sans réel motif, le 31 décembre 1942, lors d'une rafle organisée à Cognac. Internée au camp de Romainville, puis à Compiègne, elle est déportée le 28 avril 1943 au camp de Ravensbrück. À la libération du camp, en avril 1945, épuisée et sous-alimentée, Suzanne est évacuée en Suède pour y recevoir des soins. En juillet 1945, elle s'installe à Capdenac-Gare et devient commerçante jusqu'en 1987.

Pleinement investie dans le secteur associatif, elle sera Présidente d'Honneur de la section Aveyron de la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes et membre du conseil départemental de l'Office National des Anciens Combattants et victimes de guerre (ONAC).

Suzanne s'est également longtemps déplacée dans les établissements scolaires aveyronnais pour transmettre son témoignage aux jeunes générations.

100 ans de Rugby à Capdenac

Depuis 1906, le ballon ovale a toujours voltigé entre les mains des jeunes capdenacois. La pratique du rugby organisé tout d'abord par la Sportive de Capdenac s'est poursuivie au sein de la section rugby du Compound Club Athlétique Capdenacois.

Cet ouvrage retrace, saison après saison, les péripéties du rugby capdenacois, les grandes joies avec les titres conquis mais également les périodes un peu moins glorieuses. Les grands serviteurs du rugby de la cité cheminote, ainsi que les « Bleu et Noir » qui se sont particulièrement illustrés, sont également mis à l'honneur.

Une dernière partie de ce livre est consacrée à la formation des jeunes, un élément indispensable à la survie du club.

Cent ans de rugby à Capdenac méritaient bien un tel ouvrage pour mettre à l'honneur tous ceux qui se sont particulièrement investis pour le club cheminot, que ce soit comme joueurs, entraineurs, éducateurs, arbitres, dirigeants ou bénévoles.

Patrimoine de Capdenac

L’avenue Albert Thomas
Cette avenue est l'une des artères principales de la ville, ancienne rue de Saint-Julien d'Empare. Elle présente un alignement de villas construites pour la plupart avant la Première Guerre mondiale. Les matériaux utilisés témoignent de l'essor de l'industrialisation. Richement décorées de faïences, de clés d'arc sculptées, de garde-corps en fonte, elles sont nombreuses à être dotées également de marquises supportées par des ferronneries ouvragées, demeures bourgeoises typiques du début du XXe siècle.
Le pont Eiffel
Pont métallique ferroviaire qui enjambe le Lot, conçu par Gustave Eiffel. C'est en 1862, qu'est inaugurée la ligne de Brive à Capdenac.
L’église de Saint-Julien d’Empare
La précédente église, médiévale, se trouvait sur la place quadrangulaire du village, au centre de l’habitat, environnée du cimetière, et désormais un parking. Le prieuré de Saint-Julien a été donné, par l’évêque de Rodez, à l’abbaye de Montsalvy en 1087, puis a été réuni à celle de Figeac, en XXX. Étienne-Joseph Boissonnade, architecte des monuments historiques, a permis la construction de la nouvelle église de Saint-Julien, entre 1832 et 1834. Aujourd’hui entièrement crépie, elle semble être en grande partie en calcaire et en grès à la base du bâtiment.
La Halle
Construite en 1877 grâce à des dons d’habitants, de commerçants et de cheminots. Architecture métallique inspirée des anciennes halles Baltard de Paris. Elle abritait autrefois une fontaine publique et constituait un lieu de rencontres. Elle accueille le marché hebdomadaire chaque samedi matin.
Le Moulin de Vitrac
Ce moulin à eau, situé dans un environnement bucolique, est très bien mis en valeur. Il présente un intérêt à la fois généalogique, illustré par des archives remontant au XIVième siècle, et géographique de par sa situation dans la vallée de Cerles, dénommée « la vallée des moulins ». Ce moulin permet aujourd’hui de témoigner d’un savoir-faire ancestral. En parfait état de fonctionnement, il se distingue par ses meules à grains octogonales.
La Locomotive
Accueille la locomotive à vapeur et son jardin. Lieu connu pour avoir abrité, non loin de là, la Rotonde, étoile ferroviaire qui fit de la cité cheminote la plaque tournante du sud du Massif central au siècle dernier. Elle accueille désormais un jardin pédagogique. La locomotive est une Est vapeur 130-B-439 construite par les Ateliers d'Épernay en 1883.
La Maison Castagné
Construite en 1897-1898, en pierre, avec une façade classique ordonnancée par des pilastres et des ouvertures dotés de balcons à balustres, enrichie de médaillons et d’un fronton sculpté. La toiture ménage des combles ouverts par de belles lucarnes, sur le modèle haussmannien de Paris.
La Gare
Elle fut construite en 1925 afin de remplacer l’ancienne gare détruite par un incendie en 1922. Le style Art déco teinté de régionalisme du bâtiment contraste avec l’architecture des gares antérieures à la Première Guerre mondiale.
La Mairie
Construite en 1900 dans un style néo-Renaissance. La régularité de la façade, les colonnes engagées, le fronton richement décoré de cornes d’abondance contrastent avec la toiture recouverte de tuiles peintes et disposées en écailles.
Le Kiosque
Construit vers 1900 par la Compagnie de chemin de fer de Paris-Orléans et du Midi. Il a été partiellement reconstruit en 1972. Kiosque à musique octogonal, ses colonnes sont des rails de chemin de fer.
Les Bains-douches
Conçu en 1923-1934 sur l’emplacement de l’ancienne église, ce bâtiment respecte l’esthétique néoclassique marquée par l’influence de l’Art déco. Il conserve des fontaines extérieures ainsi qu’une entrée sur le côté encadrée par des colonnes ornées de mosaïques.
Le Château du Saulou
Le château du Saulou se dresse au centre de la plaine d'Empare, dans un vaste méandre du Lot, dominé par le rocher de Capdenac-le-Haut et ses remparts romains. Les corbeaux de pierre supportant jadis les mâchicoulis sont encore visibles sur l'ancien donjon devenu colombier, et témoignent d'anciennes structures défensives du XVième siècle. L'escalier à vis de la tour ronde, la partie la plus ancienne du château, daterait du XIième siècle.
Le Château de Saint-Julien d’Empare
Le château de Saint-Julien d'Empare fut construit au Moyen Âge. À l’origine, il était constitué d’un corps central entre quatre tours d’angle, dont trois subsistent aujourd’hui. Ces tours portent encore des éléments architecturaux qui rappellent leur caractère fortifié : corbeaux, meurtrières, etc. L’ouvrage était entouré de fossés aujourd’hui comblés, mais dont certaines traces subsistent.
L’église de Livinhac-le-Bas
Son origine remonte au XIIème siècle. Elle a été entièrement construite en grès local légèrement rosé, extrait d’une carrière au hameau du Roc. Elle a fait l’objet de remaniements successifs. Au XVème siècle, le chevet a été remonté et des voutes gothiques ont été réalisées sur la nef. Au XVIIIème ou XIXème siècles, des chapelles latérales ont été ajoutées à l’ensemble. Quelques bases romanes sont encore visibles dans la nef. Le bâtiment a été restauré en 1994 : les plafonds ont été plâtrés et les pierres jointées sur la totalité de l’édifice.
L’église Notre Dame des Voyageurs
L'église de Capdenac construite entre 1899 et 1904 a remplacé Notre Dame de la Gare devenue alors trop petite pour une population toujours plus importante. Elle abrite d’étonnants vitraux qui représentent la gare, ses cheminots, trains à vapeur et wagonnets avec en toile de fond, une vue de Capdenac, dans les premières années du XXème siècle.
Les Vitraux de l’église Notre Dame des Voyageurs
À l'église Notre Dame des Voyageurs, des vitraux d’art contemporain en dalles de verre et ciment ont remplacé dans les années 1963-70, les vitraux figuratifs afin de privilégier la qualité des jeux de lumière. Ils sont l’œuvre de Marc Hénard, verrier et sculpteur d’art sacré. L’histoire de Capdenac se révèle à travers l’insolite des vitraux de l’église.
Chapelle de Massip
La Chapelle de Massip
La Chapelle de Massip, dont l'histoire récente de la 2ème Guerre Mondiale et l'élévation de Madame Denise Bergon au titre de « Juste parmi les Nations » a rendu ce passé tangible. Espace riche en mémoire et en souvenirs, ce lieu accueille périodiquement des expositions et visiteurs pour valoriser ce haut lieu de résistance pendant l'Occupation.

Journées Européennes du Patrimoine

Édition 2023

2Mo

Voir l'affiche

Édition 2022

2Mo

Voir l'affiche

Parcours randonnées autour du Patrimoine