Mémoire et patrimoine
Capdenac-Gare est une ville nouvelle née au milieu du XIXe siècle (1858). Son origine est liée à l’implantation dans la plaine du Tinsou d’un important nœud ferroviaire, plaque tournante de tout le sud du Massif-Central et qui s’est développé de manière spectaculaire dans les décennies suivantes.
Mémoires de Capdenac
Le couvent de Massip : lieu de résistance et de mémoire
Depuis début 2021, la Ville de Capdenac, a engagé un travail de mémoire autour de la Chapelle de Massip et de l’héroïsme de Denise Bergon et Marguerite Roques. Ces deux religieuses du couvent de Massip ont décidé au début de la Seconde Guerre mondiale de répondre à l’appel de Monseigneur Saliège de Toulouse et de sauver des enfants juifs.
En reconnaissance de leur courage, les sœurs qui ont caché et sauvé plus de 80 enfants juifs durant la guerre ont été reconnues « Juste parmi les nations ».
Un peu d'histoire
Avant la naissance de Capdenac, des communes ou hameaux, épars et plus anciens, existaient déjà depuis plusieurs siècles, dont Saint-Julien et Livinhac-le-Bas. En effet, notre plaine argilo-sablonneuse est un lieu propice pour les cultures, et les bâtiments témoignent du savoir-faire des hommes et de l’emploi de matières premières d’origine locale, comme le grès.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des faits d'armes ont été perpétrés par des résistants locaux. Nous en relaterons certains d'entre eux.
− En mars 1944, une quinzaine d'hommes du Groupe Francs de Capdenac ont saboté trente-cinq locomotives du dépôt SNCF de Capdenac-Gare, avec de l'acide sulfurique. Les locomotives seront immobilisées plusieurs jours.
− Le 23 juin 1944, un groupe de jeunes maquisards des commandos Hubert fut encerclé au lieu-dit Lavayssière (commune de Figeac, Lot) par des troupes allemandes après avoir saboté les aiguillages de la bifurcation de Capdenac-Gare entre les lignes de chemin de fer. Ils furent interceptés par un détachement allemand. Vingt-et-un maquisards furent tués à Lavayssière ou faits prisonniers. Sept résistants seront assassinés derrière la gare, à l'emplacement dit "Le Crassier".
Un long travail sur l'histoire et la mémoire de la chapelle de Massip a été engagé par le Conseil Municipal afin de transmettre et valoriser cet héritage historique.
Différentes initiatives ponctuent ce projet sur la mémoire :
Annie Beck : itinéraire d’une survivante de la Shoah
Un destin lié à la ville de Capdenac-Gare : la vie chamboulée de la jeune Annie Beck au début de la Seconde Guerre mondiale.
Originaire de Nancy, sa famille se réfugie à Bordeaux au début de la Seconde Guerre mondiale mais en juin 1941, avec ses parents et ses deux sœurs, elle sera arrêtée et emmenée dans un camp de transit près de Tours, dont elle réussit à s'échapper en juillet 1942. Avec l'aide du maquis, elle rejoint sa tante à Toulouse, en zone libre. Recherchée par la milice, Annie sera prise en charge par la religieuse Denise Bergon avec la complicité de Sœur Marguerite Roques. Elle sera cachée au couvent de Notre-Dame-de-Massip.
À la libération, Annie retrouvera sa tante à Toulouse. Malheureusement, elle ne reverra jamais ses parents, ni sa sœur Ida, dont elle apprendra par la suite qu'ils ont péri dans les camps.
Le 7 avril 2022, Annie Beck racontait, à Capdenac, son parcours d'enfant juive pendant la Seconde Guerre mondiale lors d'une conférence poignante et pleine d'émotions :
Devant une salle atmosphère comble, Annie Beck témoigne notamment de son parcours d’enfant cachée à Notre-Dame-de-Massip. Elle rend hommage aux deux religieuses, Sœur Denise Bergon et Sœur Marguerite Roques, qui ont veillé sur plus de 80 enfants juifs. Ainsi, ils ont échappé à la déportation et à la mort. Les deux religieuses ont été reconnues « Justes parmi les nations ».
Cette conférence est née d’un partenariat entre le Mémorial de la Shoah et la Ville de Capdenac-Gare. Elle est disponible en intégralité sur la chaine YouTube de la commune, ou en cliquant sur l'image ci-contre.
Journées Européennes du Patrimoine
Lors des Journées Européennes du Patrimoine 2022, la chapelle de Massip accueillait une exposition temporaire « Les Justes de France ».
Des visites de la Chapelle sont régulièrement organisées, notamment à l'attention du public scolaire.
Rencontre avec Patrice Guillain
Le 24 mars 2023 : rencontre avec Patrice Guillain, cinéaste engagé « Sur les chemins de la Mémoire ».
Une projection de ses trois courts métrages, pour rendre hommage aux Résistants qui se sont battus pour la liberté, a été présentée aux collégiens et un travail de collecte a été engagé.
« Isidore & Simone, Juifs en résistance » : roman graphique de Simon Louvet, petit-fils d'une enfant cachée au couvent de Massip
Simon Louvet, journaliste, historien mais surtout auteur raconte dans son roman graphique « Isidore & Simone, Juifs en résistance », l'histoire de sa famille juive, notamment pendant la seconde guerre mondiale.
Élaboré avec le soutien de la Ville de Capdenac-Gare et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, cet ouvrage raconte l’histoire de sa famille à travers ses arrière-grands-parents maternels français, juifs et résistants, Isidore et Simone qui ont caché leurs deux filles au couvent de Massip, durant la Seconde Guerre mondiale. Ces filles qui deviendront les grand-mère et grand-tante de l'auteur du roman et témoins privilégiés de cette histoire.
Ainsi, Simon a retracé les itinéraires de ses ancêtres à travers deux ans de recherches, afin d’aboutir à la parution de ce roman graphique qui repose uniquement sur des faits historiques.
Illustré par le dessinateur Remedium, « Isidore & Simone, Juifs en résistance » est paru le mardi 10 octobre 2023 aux éditions Ouest France et est disponible à l'achat dans vos librairies locales ou sur internet.
Concours National de la Résistance et de la Déportation
Le lancement du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2023-2024 a eu lieu le 22 novembre 2023 dans l'ancien couvent de Massip. En effet, dans ce lieu de mémoire, 83 enfants juifs ont été cachés et sauvés des rafles allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, grâce à l'action de deux religieuses, Denise Bergon et Marguerite Roques, nommées Juste parmi les Nations en 1980. Histoire directement en lien avec le thème du Concours National.
Ouvrages sur Capdenac
De Saint Julien d'Empare à Capdenac 1850 - 1950
Présentation De Saint Julien D'Empare à Capdenac 1850 / 1950. Album souvenir / cartes postales réunies et présentées par l'Office de tourisme de Capdenac, en 1987.
Capdenac-Gare voit le jour grâce à l'implantation de sa gare. En effet, à la tête de la Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans, le demi-frère de l'empereur Napoléon III, Charles de Morny, décide du tracé de la voie ferrée et du choix du hameau de "Tinsou" pour l'emplacement de la future gare. Le 31 aout 1858, la première ligne est inaugurée : elle relie Montauban au Lot. En 1859 la compagnie d'Orléans authentifie la dénomination de Capdenac-Gare.
Pour loger les employés et les ouvriers qui travaillent pour la gare, la compagnie fait construire une série de bâtiments du nom de "casernes" sur la future rue de la République. Dès les deux premières années de son existence, Capdenac va se développer très vite au point que la prédominance de Saint-Julien d'Empare, chef lieu de commune, va être progressivement contestée par la toute jeune communauté cheminote. De plus, conjointement à l'expansion démographique, se développe une implantation économique qui va progresser rapidement. Ainsi, le 16 mai 1891, Capdenac-Gare est érigé en commune et supplante Saint-Julien d'Empare.
Auteur(s) : Massol / Garcia
Editeur : Imp Grapho 12
Langue : Français
Publication : 1987
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Al canton Capdenac
On trouvera dans cet ouvrage, réalisé par les habitants du canton de Capdenac, Christian-Pierre Bedel et l’équipe Al canton, avec l’aide de partenaires associatifs ou institutionnels locaux et départementaux, divers aspects historiques et ethnographiques pour les communes de Les Albres, Asprières, Balaguier d'Olt, Bouillac, Capdenac-Gare, Causse-et-Diège, Foissac, Naussac, Salles-Courbatiès et Sonnac.
Les notices communales, publiées par Jean Delmas dans Vivre en Rouergue et actualisées par l’auteur, sont reprises en guise d’introduction générale. Cette approche du país est complétée par l’étude des noms de lieux réalisée par Maurice Bony, du Grelh roergàs.
L’évocation historique proprement dite débute avec la période aquitaine, lorsque se mêlent les composantes ethniques de l’identité occitane.
Les textes anciens analysés par Jean Delmas, directeur des Archives départementales de l’Aveyron, sont présentés dans leur version occitane d’origine afin que les Rouergats puissent redécouvrir la réalité historique de leur langue. Ils nous montrent l’enracinement de ceux qui vivent encore al país.
Diverses enquêtes réalisées ou publiées en français par les institutions rouergates ou aveyronnaises sont également présentées afin que chacun puisse retrouver dans le document presque brut l’ambiance d’une époque, l’originalité du pays. Il s’agit de l’Enquête sur les commodités du Rouergue en 1552, par Jacques Bousquet ; de l’État du diocèse de Rodez en 1771, par Louis Lempereur ; du Journal des voyages en Haute-Guienne de Jean-François Henry de Richeprey (1780), annoté par H. Guilhamon ; d’extraits des Bénéfices du diocèse de Rodez avant la Révolution de 1789, par le chanoine J. Touzery ; de la Description du Département de l’Aveiron (1802), d’Amans-Alexis Monteil ou encore du Dictionnaire des lieux habités du Département de l’Aveyron en 1868, de J.-L. Dardé…
Pierre Lançon, de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, nous propose des visites pastorales de 1737 et 1739.
Divers aspects de la mémoire occitane vivante sont présentés au travers de thèmes ethnographiques, tels que lo vilatge, la bòria, l’ostal et l’ostalada.
Les travaux et publications de Georges Bories, Gilles Delbos, Pierre Marlhiac, Joël Muratet, de l’Office du tourisme de Capdenac ou de L'illustration économique et financière (1922)… viennent étoffer les documents et les témoignages collectés.
Cet ouvrage est abondamment illustré grâce aux prêts des habitants et aux documents fournis par les Archives départementales de l'Aveyron, Jean Dhombres et la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron. Les anciens ont réalisé le lexique de l'occitan local dont divers extraits sont cités en marge tout comme sont publiés les résultats des enquêtes scolaires proposées par Christian Bouygues, du Centre culturel occitan du Rouergue.
Isidore et Simone, Juifs en résistance
Personne ne naît résistant. On le devient par conviction ou nécessité.
Isidore et Simone voulaient être des Français comme les autres. Mais pour survivre, ils ont dû entrer en Résistance. Parce que leurs parents étaient pris dans les filets de la déportation. Pour sauver leurs deux filles. Isidore et Simone n'ont rien écrit de cette aventure, de leur histoire.
Leur histoire est familiale. Elle est aussi française. Et surtout universelle.
Simon Louvet est l'arrière petit-fils d'Isidore et Simone. Il s'est emparé de l'histoire hors-normes de ses ancêtres pour mener cette enquête historique dans les archives.
Remedium a co-construit cet ouvrage, en apportant son expérience et la finesse de son dessin pour mettre en valeur l'humanité de cette épopée.
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Nos enfants de la guerre
Le silence de Denise Bergon me taraudait. Pourquoi n'accepter qu'en toute discrétion l'hommage de ces soixante-dix enfants juifs qu'elle avait cachés dans son minuscule couvent de Massip, en Aveyron, pendant les années noires de l'Occupation ?
Je crois comprendre aujourd'hui... Vous aviez raison de demeurer dans l'ombre, car cela se passe de tout discours. Vous n'aviez pas de cause à défendre, car ce qui vous a fait agir, ce qui vous fait vivre encore, c'est tout simplement le sens de l'humanité. Peut-être existe-t-il aussi un amour sans condition et une vérité trop humble pour se dire.
Oui, j'ai compris cela, et cette autre vérité : ma mère était réfugiée dans vos murs, et le catholique que je suis vous doit la vie, la vie juive qui se taisait en lui sous le poids des morts.
Alors vous avez accepté de me parler, plus qu'à votre confesseur dites-vous en riant... Le couvent a fermé, l'école a été vendue, mais votre histoire et l'histoire des enfants se tissent à nouveau en leur mille et un éclats joyeux ou tragiques.
Disponible à la médiathèque de Capdenac
La plus résistante de toutes
« La jeune fille naïve et téméraire qui, à l’été 1944, était emmenée, menottes aux poignets, au siège de la Gestapo, était celle qui, bien plus tard, deviendrait ma mère. Pourquoi ce choix ? Pourquoi, si jeune, avait-elle décidé de s’engager plutôt que d’accepter la fatalité de l’Histoire ? Comment avait-elle fait face à la Gestapo ? Qu’avait-elle tu ? Je me suis mise dans ses pas pour reconstituer le récit de ces années de l’ombre, quand elle fut héroïque et qu’elle ne le sut pas.
Cette l’histoire est aussi celle d’un amour. Au cœur de la France occupée, Ginette et Jean, le jeune juif flamboyant pour qui elle affronta tant de dangers, se promettaient de raconter un jour leurs aventures, la fureur de la guerre et de la haine, et leur passion immodérée de la liberté. Ce livre qu’ils n’ont pas écrit, c’est à moi qu’il revient aujourd’hui d’en remplir les pages. »
Mêlant l’intrigue romanesque et son propre cheminement sur les traces de sa mère, Nicole Bacharan raconte le destin bouleversant d’une jeune femme amoureuse qui, à dix-huit ans, s’engage dans l’un des plus grands réseaux de la Résistance et combat pour la liberté.
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Aveyron-Drancy-Auschwitz (1940-1944) : récits individuels par communes des 391 Juifs déportés ayant vécu en Aveyron
Récits illustrés de photos et archives
Un travail de recherche et d'archives pour mettre en lumière l'histoire des Juifs déportés en Aveyron et ainsi leur rendre hommage. L'auteur, avec les documents et les témoignages qu'il a récoltés, retrace le parcours de 391 personnes victimes des rafles, présenté par commune d'arrestation, montrant de fait que le département enclavé n'a pas été épargné par la Shoah.
Les Justes en Occitanie
En France, et plus singulièrement en Occitanie, Maurice Lugassy, coordinateur régional de la Shoah, consacre un livre à ces hommes et femmes, connus ou anonymes qui ont choisi de défier les lois antisémites du régime de Vichy : Les Justes en Occitanie. Cette page de lumière dans la nuit de la Shoah (éditions Privat).
Terre de refuge pour les populations persécutées, notre région est aussi celle qui voit s’ériger au cours des années 1930 et 1940 une trentaine de camps réservés aux prisonniers politiques et aux étrangers.
« Parmi ces camps, Rivesaltes et Gurs occupent une place particulière. L’historien Serge Klarsfeld n’hésite pas à qualifier le premier de « Drancy de la zone libre » puisqu’il enverra plus 1 700 Juifs à Drancy, l’antichambre d’Auschwitz. Le second en enverra plus de 4 000 ! » rappelle l’auteur.
Les Églises et la Shoah
Comment le régime nazi a-t-il pu mettre en œuvre l’assassinat des Juifs au cœur de l’Europe chrétienne, sous les yeux des clergés et des fidèles ? Entre préjugés, diplomatie, entraide et résistance, pourquoi des hommes et femmes d’Église ont-ils protesté, agi, quand d’autres sont restés silencieux ? Depuis quatre-vingts ans ces questions continuent d’interroger la conscience européenne.
Au-delà des polémiques, les découvertes récentes liées à l’ouverture des archives du Vatican et à une historiographie renouvelée offrent l’occasion d’établir quelles ont été les positions des Églises chrétiennes, catholique, protestante et orthodoxe, face à la Shoah en les restituant dans un contexte plus long, de la tradition d’antijudaïsme chrétien à la mémoire récente.
René RIGAL - Petites Histoires & Anecdotes
Né en 1928, René RIGAL a débuté sa carrière de sculpteur dans les années 1980 au moment de sa retraite. Il a réalisé de nombreuses statues à partir de branches de bois en se laissant guider par les volumes, les contours des nœuds et la sinuosité du bois. Ce grand humaniste aimait profondément la nature, elle a largement inspiré ses œuvres qui évoquent "ce monde" qui s’éveille lors de ses promenades en forêts ou en bord de rivière. Il a sculpté jusqu’à sa mort en 2008. Ses œuvres ont été largement exposées en Aveyron notamment à La Menuiserie, Galerie d’Art de Rodez et dans le Lot, mais aussi à Limoges, Nice et Fréjus.
Édition La Menuiserie par Micheline RIGAL
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Lost on the Lot
Derrière Le Hublot est une structure culturelle installée à Capdenac-Gare dans l'Aveyron et dirigée par Fred Sancère. Il a eu l'idée de proposer à Guerse et Pichelin une résidence d'artiste autour du Lot, rivière qui partage la commune de Capdenac en deux. Les deux auteurs ont pris leur temps. Entre 2011 et 2015, ils sont venus y travailler à de nombreuses reprises. Ils sont allés à la rencontre des gens pour les interroger sur leur rapport à la rivière. Ils ont sillonné la ville et la campagne, observant les paysages et leurs activités. D'une rive à l'autre, ils se sont égarés, se laissant la liberté d'explorer les lieux au hasard. Au cours de ces cinq années de présence sur le territoire, ils ont réalisés des expositions, une installation dans une usine, des performances et une série de portraits de gens de Capdenac. Cette série intitulée Gens de culture a été partiellement publiée dans les plaquettes de Derrière Le Hublot. De toute cette masse de documents accumulés est sorti un livre : Lost on the Lot qui raconte leur errance et leur questionnement.
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Résonances
la photographe Frédérique Bretin a photographié un grand territoire marécageux, près des camps de concentration nazis d'Auschwitz-Birkenau, où des détenus creusaient des fossés de drainage pour assainir les marais, avant d'en fertiliser les terres avec des cendres humaines. Souvenirs d'une mémoire pétrifiée, dont le silence renvoie inlassablement vers des souvenirs inclassables, mais qui doivent servir pour tenter de décrypter le présent.
Frédérique Bretin avait choisi de photographier des lieux associés à des actes de résistance, aujourd’hui dépourvus de signes visibles des évènements passés. Alors animée par la question de l’absence de traces dans les sites marqués par l’Histoire, l’artiste a prolongé ce travail et réalisé deux nouvelles séries : Je suis morte à Auschwitz et personne ne le voit et Couvent de Massip.
La première a été conçue aux abords du camp de Birkenau, lors d’un voyage personnel en Pologne en 2014 ; la deuxième a vu le jour à l’occasion d’une résidence à Capdenac, en 2015, où l’artiste a mené un travail sur l’engagement de deux religieuses ayant caché dans le couvent de Massip 83 juifs, dont une majorité d’enfants, entre 1942 et 1944.
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Suzanne Marchesi déportée à Ravensbrück
Mémoire de la Seconde Guerre Mondiale, témoignages d'aveyronnais.
Suzanne Marchesi, née Bouffard, est née le 29 avril 1923 à Thouars dans les Deux-Sèvres. Elle est arrêtée sans réel motif, le 31 décembre 1942, lors d'une rafle organisée à Cognac. Internée au camp de Romainville, puis à Compiègne, elle est déportée le 28 avril 1943 au camp de Ravensbrück. À la libération du camp, en avril 1945, épuisée et sous-alimentée, Suzanne est évacuée en Suède pour y recevoir des soins. En juillet 1945, elle s'installe à Capdenac-Gare et devient commerçante jusqu'en 1987.
Pleinement investie dans le secteur associatif, elle sera Présidente d'Honneur de la section Aveyron de la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes et membre du conseil départemental de l'Office National des Anciens Combattants et victimes de guerre (ONAC).
Suzanne s'est également longtemps déplacée dans les établissements scolaires aveyronnais pour transmettre son témoignage aux jeunes générations.
100 ans de Rugby à Capdenac
Depuis 1906, le ballon ovale a toujours voltigé entre les mains des jeunes capdenacois. La pratique du rugby organisé tout d'abord par la Sportive de Capdenac s'est poursuivie au sein de la section rugby du Compound Club Athlétique Capdenacois.
Cet ouvrage retrace, saison après saison, les péripéties du rugby capdenacois, les grandes joies avec les titres conquis mais également les périodes un peu moins glorieuses. Les grands serviteurs du rugby de la cité cheminote, ainsi que les « Bleu et Noir » qui se sont particulièrement illustrés, sont également mis à l'honneur.
Une dernière partie de ce livre est consacrée à la formation des jeunes, un élément indispensable à la survie du club.
Cent ans de rugby à Capdenac méritaient bien un tel ouvrage pour mettre à l'honneur tous ceux qui se sont particulièrement investis pour le club cheminot, que ce soit comme joueurs, entraineurs, éducateurs, arbitres, dirigeants ou bénévoles.
Disponible à la médiathèque de Capdenac
Départementales - Entre Lot et Aveyron
Découvrez départementales, une revue faite à Capdenac. Et pour commencer, pourquoi ne pas débuter avec le numéro Entre Lot et Aveyron, justement dédié à notre territoire. Promenades poétiques, bons repas et joyeuses rencontres sont au rendez-vous.
Vous pouvez le commander en ligne ici departementalesmagazine ou passer directement le chercher au Relais du Chien Bleu - 41 avenue Gambetta à Capdenac-Gare, et en profiter pour partager un café !
Patrimoine de Capdenac
Journées Européennes du Patrimoine
Parcours randonnées autour du Patrimoine
- Mairie de Capdenac-Gare
1 avenue Albert Thomas – BP 29
12700 CAPDENAC-GARE - 05 65 80 22 22
- Accueil mairie :
du lundi au mercredi : 8h30/12h et 14h/18h
du jeudi au vendredi : 8h30/12h et 13h/17h